Ce qui compte, ce ne sont pas les années qu’il y a eu dans la vie, mais la vie qu’il y a eu dans les années -Abraham Lincoln-
Le deuil, une étape de vie qui peut être accompagnée en hypnose
Lorsque quelqu’un nous quitte, lentement ou brutalement, ce n’est jamais le bon moment. Mais si la mort fait partie de la vie, il nous faut pour l’instant, de notre côté continuer à vivre. Se tourner vers l’avenir, et profiter deux fois plus de ceux qui restent encore.
Alors on entame un processus qui peut être plus ou moins long et que l’on appelle le deuil. Même si l’on peut se sentir vidé, sans pulsion de vie, et qu’un état dépressif peut parfois s’installer, un deuil est un processus actif. À l’intérieur de nous, quelque chose mûrit et a besoin de temps. Il est important que le deuil ne soit ni écourté, ni trop long. Il doit durer le temps nécessaire. La première année est alors la plus dure, puisqu’il s’agit de revivre toutes les dates d’anniversaire… Et puis la vie continue.
L’hypnothérapie peut être à la fois d’un très grand réconfort en premier lieu et faciliter ensuite le processus de deuil dans chacune de ses phases. L’idée n’est pas d’écourter ces phases, mais de mieux les vivre pour ensuite plus rapidement se reconstruire, et retrouver une joie de vivre.
Pour rappel les voici ci-dessous, selon le modèle d’Elisabeth Kübler-Ross.
Nous allons parler ici uniquement de la perte d’un proche, mais le deuil peut concerner aussi n’importe quelle perte humaine, matérielle, ou même d’un statut : une perte d’emploi, un sportif blessé qui ne pourra plus pratiquer son sport, etc… Nous parlerons de ces différents deuils dans un prochain article.
1 – Le Déni
Cette phase du deuil est courte et arrive quand on nous annonce la perte. On refuse alors consciemment ou inconsciemment d’y croire. On ne le conçoit pas. Dans ce stade de sidération, les émotions semblent presque absentes. Juste le temps que la réalité de la perte s’installe…
L’hypnose peut aider dans cette phase précoce du deuil, afin de sortir le plus sereinement de cette phase. En effet, ce déni est un mécanisme de protection que l’esprit met en place pour atténuer le choc. Comme un airbag qui minimiserait les dégâts. Et une fois que cette protection s’estompe, la personne a besoin de ressources et d’un soutient énorme.
Un suivi en hypnothérapie peut alors aider à se connecter à ces ressources profondes dont la personne a le plus besoin, et faciliter l’accouchement de cette réalité de la perte.. De plus certaines personnes fragiles ou ayant des antécédents de dépression, peuvent alors rester bloqué un long moment dans ce déni, ce qui peut avoir des conséquences psychologiques et sociales importantes.
2 – La Colère
Cette phase suit le déni, et une colère parfois mêlée de culpabilité peut alors survenir. Les idées se bousculent, nous sommes en plein doute, en plein questionnement. Nous réalisons la perte et tout ce qu’elle implique, et ça semble être comme un deuxième choc.
Un hypnothérapeute peut alors vous aider à canaliser cette colère, et à prendre du recul sur cette culpabilité. Elle peut aussi servir à « exprimer » à la personne ce qu’on aurait voulu lui dire avant qu’elle ne parte, afin de se libérer d’une charge émotionnelle, d’un poids qu’il ne sert plus à rien d’être porté. En effet, on peut parfois en vouloir à une personne décédée. Mis à part la culpabilité qu’on peut alors ressentir, d’avoir ce genre de pensées, la plus grande difficulté et qu’on ne se dispute pas avec une personne décédée. Et parfois, on a quand même des choses à dire… Afin que ces choses ne restent pas en vous, un hypnothérapeute peut vous amener au cours de protocoles précis, à vous libérer de ce poids.
3 – Le Marchandage
On marchande aussi dans ces événements. Lorsque l’on canalise cette colère et qu’elle retombe, on cherche un moyen. Une autre voie. La vérité qui est en train de s’installer n’est pas encore acceptable. On négocie la réalité même.
La aussi, l’hypnose peut aider à prendre du recul sur ce que l’on cherche à marchander. Et prendre conscience dans un cadre bienveillant et serein, que certaines choses ne sont pas négociables… L’hypnothérapie peut alors à ce moment aider à vivre le passage douloureux à la phase suivante.
4 – La Dépression
La dépression est la forme la plus grave de cette phase, mais il s’agit le plus souvent d’un état dépressif transitoire. Cette phase sera plus ou moins longue selon les personnes, la relation avec le défunt, etc… Il peut y avoir alors de la tristesse, de la remise en question, de la détresse, etc.
Surtout ne pas rester isolé. Au cours de cette phase, il est important de se changer les idées, de rencontrer et de voir du monde. L’hypnose lors d’un deuil, peut vous permettre de vous changer aussi efficacement les idées. Par exemple en vivant ou revivant des événements agréables (de préférence ne faisant pas intervenir la personne décédée…). Quelques séances peuvent aussi être nécessaires pour vous connecter à vos ressources profondes. Pour gagner en énergie et regagner des pulsions de vie. Pour que la vie continue…
5 – L’Acceptation
C’est la phase finale de ce processus de deuil. La réalité est parfaitement intégrée, et la souffrance s’estompe progressivement. Il peut subsister une tristesse ou une nostalgie, mais qui ne paralyse pas la personne. Elle commence à se reconstruire, à aller de l’avant et réorganise sa vie sans la personne perdue.
Si des tensions subsistent ou que même dans cette phase, vous ressentez quelque chose d’inachevé, quelque chose que vous auriez voulu dire à la personne avant qu’elle ne parte par exemple, une ou deux séances en hypnothérapie pourront peut-être vous aider à y voir plus clair. La phase d’acceptation ne signifie pas que tout va bien, mais que la vie reprend doucement son cours.
L’hypnose : une aide pour adoucir le deuil
L’hypnothérapie ne vous rendra pas la personne perdue, comme elle ne vous fera pas non plus l’oublier en l’effaçant de votre mémoire et de votre coeur. L’idée n’est pas d’anesthésier cette souffrance, mais de la digérer plus rapidement, et avec plus de ressources, de manière à continuer à vivre et se reconstruire au mieux, pour soi-même et pour ceux qui restent.
Et puis après… « ça durera ce que ça durera ». Même si l’on peut adoucir ou faciliter le deuil grâce à l’hypnose, il faut accepter le temps du deuil, comme le titrait le site Psychologies.com dans son dossier sur le deuil.
Soyez vous-même, prenez soin de vous, c’est probablement ce que cette personne aurait voulu n’est-ce pas ?
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