La sexualité n’est pas un simple mécanisme biologique, ni un terrain balisé de réponses toutes faites.

Elle est mouvante, intime, mystérieuse. Elle parle de soi, de l’autre, du passé, de l’invisible.

Elle s’exprime dans les corps… mais se vit aussi dans les silences, les non-dits, les protections inconscientes.


Lorsqu’un blocage surgit, lorsqu’une douleur, une gêne ou une absence de désir s’installent, que faire ?

L’hypnose propose une réponse singulière : celle d’un espace intérieur, sécure, respectueux, où l’on peut

réapprendre à écouter son corps, à sentir, à se sentir.

Une sexualité façonnée par l’inconscient

Notre rapport à la sexualité se construit bien avant nos premières expériences sexuelles. Il est le fruit
d’un enchevêtrement complexe de conditionnements, d’histoires familiales, d’émotions enfouies, de normes
sociales intériorisées.

Les peurs, les blocages, les inhibitions, les douleurs ne sont jamais « contre-nature » : elles ont toujours
une logique. Et souvent, cette logique s’enracine profondément dans l’inconscient.

Certaines personnes ont appris à se couper de leurs sensations pour se protéger. D’autres se sentent envahies
par des automatismes qui ne leur ressemblent pas. Dans tous les cas, l’esprit conscient, celui qui « veut que ça change »,
se trouve désarmé face à des mécanismes profonds et résistants. C’est précisément là que l’hypnose peut intervenir.

L’hypnose : une écoute du corps depuis l’intérieur

L’état hypnotique n’est pas un sommeil. C’est une attention différente, tournée vers l’intérieur. Dans cet
espace de conscience modifiée, les filtres du mental s’assouplissent. Les sensations peuvent être redécouvertes,
sans jugement.

Ce que l’on ne pouvait pas nommer peut parfois être ressenti. Et ce qui était figé, se remet en mouvement.

L’hypnose permet une forme de réconciliation entre le corps et l’esprit. Elle autorise à « habiter » de nouveau
certaines zones corporelles évitées, anesthésiées, douloureuses. À retrouver une respiration libre. Une présence à soi.
Une autorisation intérieure.

Quand faire appel à l’hypnose dans le domaine sexuel ?

L’hypnose peut accompagner de nombreuses problématiques en lien avec la sexualité, toujours dans une approche
respectueuse, dénuée d’intrusion, centrée sur le vécu intérieur du patient :

  • Perte de désir, sexualité perçue comme « mécanique » ou source de stress
  • Troubles fonctionnels : vaginisme, dyspareunie, anorgasmie, éjaculation précoce
  • Difficultés à se sentir en sécurité ou à lâcher prise avec un partenaire
  • Blocages liés à une éducation culpabilisante ou à une expérience traumatique
  • Déconnexion corporelle après une maladie, un accouchement, un deuil…
L’accompagnement en hypnose ne cherche jamais à « normaliser » une sexualité. Il s’agit plutôt de permettre à
chacun de se reconnecter à son propre rythme, à ses propres besoins, à son propre plaisir.

Comment l’hypnose agit-elle concrètement ?

Chaque séance est unique. Certaines se déroulent dans le silence, d’autres à travers des visualisations, des
métaphores, des dialogues intérieurs.

L’hypnose agit souvent en douceur, mais en profondeur. Elle peut :

  • Apaiser l’anxiété de performance ou de jugement
  • Rétablir la sécurité intérieure, indispensable à tout vécu sensuel
  • Dissocier le passé traumatique du présent vécu
  • Redonner une place au désir, au jeu, à l’imaginaire
  • Favoriser la respiration, la détente, la réappropriation corporelle
Il n’est jamais obligatoire de verbaliser en détail son histoire. Parfois, une émotion suffit. Un mot.
Un soupir. Une sensation retrouvée. L’hypnose respecte la pudeur de chacun.

Une sexualité réconciliée, vivante, souveraine

La sexualité ne se « guérit » pas. Elle se vit. Elle se transforme. Elle évolue, comme nous.
L’hypnose n’est pas une solution miracle, mais elle offre un espace rare : celui d’une rencontre authentique avec soi-même.


Un lieu sans jugement, sans pression, sans performance.

Redonner une place au plaisir, à la lenteur, à la curiosité… c’est déjà un acte de soin.
Se reconnecter à son corps, à son rythme, à son désir… c’est un acte de liberté.
Et parfois, il suffit de fermer les yeux… pour enfin s’ouvrir.