Quels remboursements possibles pour les séances d’hypnothérapie ?

Depuis plusieurs années, l’hypnose est devenue un véritable outil thérapeutique. En effet, de plus en plus de français y ont recours pour ses effets bénéfiques tels que l’arrêt du tabac, la perte de poids, la lutte contre la douleur, les troubles psychologiques mais également les troubles digestifs et les maladies psychosomatiques.

Selon le praticien, la zone géographique dans laquelle il se trouve et le type de séance, le tarif d’une consultation d’hypnose est compris entre 40€ et 120€ par séance. La multiplication des séances peut donc s’avérer coûteuse pour le patient. Bien que pour un arrêt tabac, elles peuvent vite devenir rentables.

Les particularités de l’hypnose

Parfois confondues à tort avec l’hypnose de spectacle, l’hypnose médicale et l’hypnose thérapeutique séduisent aujourd’hui de plus en plus de français. En effet, elles sont utilisées pour soigner ou soulager de nombreux troubles tels que des addictions. Mais aussi des douleurs chroniques, des phobies, des dépressions et des troubles de l’attention.

L’hypnose thérapeutique plonge le patient dans un état modifié de sa conscience. Il se retrouve alors dans un « état de flou » et, l’hypnothérapeute peut l’aider à modifier sa perception en rapport avec son problème ou son addiction. L’hypnose médicale est pratiquée aujourd’hui dans les hôpitaux en chirurgie et en cancérologie, comme aux grands brûlés, aux urgences ou en salle d’accouchement. En effet, celle-ci permet d’éviter ou de compléter l’anesthésie locale ou générale, notamment pour les personnes fragiles qui ont des problèmes cardiaques.

En résumé, l’hypnose peut soigner les maladies psychosomatiques ou les douleurs chroniques. Elle permet également de changer la perception des patients sur des troubles, ou sur eux-même.

Les alternatives et méthodes de remboursement

La Sécurité Sociale

L’hypnose, comme toutes les autres disciplines appartenant aux médecines dites « douces » ne sont que très rarement prises en charge par l’assurance maladie. En effet, tout comme l’ostéopathie, cette technique n’a été que récemment reconnues par la médecine traditionnelle occidentale. Bien que ces pratiques ne soient en théorie pas autorisées, ces médecines alternatives sont partiellement remboursées si elles sont pratiquées par un médecin généraliste. Dans ce cas, le remboursement des séances de la part de la Sécurité Sociale s’élève à 70% du tarif de base.

Cela peut s’appliquer aussi si un kinésithérapeute pratique l’ostéopathie ou encore si un psychiatre hypnothérapeute conventionné pratique l’hypnothérapie. Cependant, cela reste tout de même très rare, et encore une fois « hors cadre réglementaire ». (en savoir plus sur bonne-assurance.com).

Les Complémentaires Santé

Aujourd’hui, de plus en plus de mutuelles remboursent les actes de médecines douces, à différents niveaux de garanties. Cependant, l’hypnose fait partie des pratiques les moins remboursées par les complémentaires santé. Il est donc important, avant la souscription à une mutuelle, de bien vérifier dans le tableau des garanties. L’hypnose doit faire partie des disciplines prises en charge. Si c’est le cas, alors il existe deux types de remboursement :

  • Le forfait par acte qui accorde au patient des montants de remboursement fixe par consultation, avec un nombre précis de séance à l’année.
  • Le forfait annuel qui accorde au patient un budget annuel qu’il utilise comme bon lui semble. Certaines mutuelles proposent des forfaits pouvant atteindre 250€/an.

Les Chèques Santé

Chèque Santé est le premier titre prépayé dédié au financement de prestations de santé non prises en charge par la Sécurité Sociale. Il intervient sur des prestations de prévention de santé tels que l’ostéopathie, l’acupuncture, la nutrition, la psychologie, la sophrologie et l’hypnose.

Il s’agit donc d’un titre entièrement dématérialisé. Les employeurs ou les comités d’entreprise peuvent aussi le financer pour leurs salariés. Parfois aussi par les mutuelles, assurances et courtiers pour leurs adhérents et clients. Ou encore par les collectivités et associations pour leurs administrés et bénéficiaires. Ainsi, ils pourront les utiliser librement auprès des professionnels de santé affiliés au réseau.